PARTIE 1 : BILAN MORAL ET FINANCIER
Jean-Yves
L’association compte 190 adhérents (59 à Capbreton, 65 à Labenne, 66 à Ondres). La cotisation est stable à 10€.
Les recettes ont permis de financer :
– Des achats alimentaires (AG, réunions)
– L’assurance
– La cotisation Amapj
– L’achat de matériel pour le marché de Labenne
– Des actions de solidarité envers les producteurs
Martine
L’association qui est née à Labenne en 2006, compte 3 antennes (Labenne, Ondres, Capbreton). Cette organisation permet de payer une seule assurance et de partager des producteurs.
L’AMAP n’est pas juste une association de distribution. Elle soutient les producteurs (opération d’arrachage chez Etienne et Rémi – Ferme Hordiller). Elle propose aussi des visites des exploitations.
L’association a créé un nouveau site internet : https://amap-labenne.com/
Ce site permet de présenter l’activité de l’AMAP et les producteurs grâce à des petits films.
Le bureau de l’AMAP compte des membres des trois antennes. Le bureau assure la liaison avec les autres AMAP. L’association est impliquée dans des structures qui promeuvent une agriculture respectueuse de l’environnement (Asso BIO, réflexions du Pays Adour Landes Océanes).
Antenne Capbreton : bonne reprise malgré quelques soucis l’an passé. Le lieu de distribution habituel au camping est ponctuellement déplacé en raison de travaux.
Total des commandes 2018 : 55920€
Antenne Labenne : l’année 2018 a été marquée par la création du marché Bio le jeudi soir. Ce marché n’a pas pénalisé l’AMAP, au contraire. Ce marché semble faire venir davantage de consommateurs vers l’AMAP. Les Amapiens ont eu des paniers à 6€, jugés trop petits. Une réflexion est en cours sur ce point avec le maraicher.
Total des commandes 2018 : 68560€
Antenne d’Ondres : 64 adhérents – 57 paniers. Mathieu Follet propose des paniers à 13€ et 18€. Le nombre de paniers est stable. Alain remercie les référents et les Amapiens qui accordent leur confiance (notamment dans la gestion des paiements). Il remercie M. le Maire pour la mise à disposition de salles de réunion et lieu de distribution. Néanmoins, l’antenne d’Ondres aimerait pouvoir avoir un lieu de stockage (petit matériel de distribution) et un lieu de distribution plus adapté que le porche de Larrendart (problèmes surtout l’hiver).
Total des commandes 2018 : 70650€
Question : est-il possible de proposer à nouveau du poisson ? Martine indique que la précédente expérience a été un échec. Le producteur ne s’adaptait pas aux demandes des Amapiens en termes de quantité. De plus, c’était souvent le même poisson. Néanmoins, il est possible de retenter une expérience si quelqu’un veut prendre contact avec des marins pécheurs.
PARTIE 2 : Les pesticides à la ville et à la campagne
Intervention Fred ROMERO, adjointe à l’environnement à la Mairie d’Ondres
La commune d’Ondres est engagée depuis 2014 dans la suppression des produits phytosanitaires dans
la commune. Depuis 2016, plus aucun produit phytosanitaire n’est utilisé pour l’entretien des espaces verts (ni au stade, ni dans les espaces de jeux…).
La commune a ainsi bénéficié de financements de l’agence Adour Garonne pour acheter du matériel
(tracteur avec brosse…). La difficulté de la municipalité est de convaincre les habitants de la démarche car certains considèrent que les mauvaises herbes sont un signe de manque d’entretien des agents. En réalité, la suppression des produits chimiques génère davantage de travail pour les agents techniques qui doivent hiérarchiser les espaces à entretenir.
Des actions de communication ont été menées pour informer et sensibiliser (dépliant, sacs, livrets)mais certains habitants continuent de pulvériser devant leur maison.
La commune propose cette année aux habitants d’adopter 2 poules réformées. C’est Etienne CASTERA
qui va les fournir. 54 familles se sont inscrites soit 108 adoptées au mois d’octobre.
Intervention de Matthieu FOLLET, maraicher
Produire en Bio suppose l’usage d’aucun produit de synthèse dans le cycle de production et cela a bien sûr des incidences à toutes les étapes.
La fertilisation sans nitrate chimique est plus complexe. Il faut reconstruire le cycle naturel du sol et trouver de la matière organique. Le développement du bio pose d’ailleurs le problème de la ressource en matières organiques.
Les bâches utilisées sont biodégradables (amidon de maïs, chanvre).
Les insecticides sont bien sûr proscrits. Pour lutter contre les insectes ravageurs, il faut identifier des prédateurs naturels et les intégrer dans l’environnement. Les ravageurs concernent surtout les cultures en serre, même s’il y a aussi des ravageurs en pleine terre.
Dans tous les cas, comme pour les communes, travailler sans chimie suppose plus de temps et moins
de productivité.
Francis Lapebie (Amap Labenne) donne des précisions sur les actions menées par le syndicat EMMA
(Eaux du Marensin Maremne Adour) au niveau de la préservation de l’eau. Des investissements sont
faits dans les filtres à charbon pour enlever les métabolites de l’eau.
Pour conclure, et pour aller plus loin sur ce thème, Alain indique qu’il y aura une exposition sur le thème des pesticides à la bibliothèque d’Ondres.
PARTIE 3 : Les producteurs de l’AMAP
Famille RESSE – Eleveurs de porc près d’Orthez
Mme RESSE remercie les Amapiens pour leur bienveillance à l’égard de contrats un peu compliqués.
La récolte d’été a été bonne et celle de l’automne s’annonce bien. L’exploitation est autonome au
niveau alimentaire. Cette année, un magasin de vente directe a été ouvert à la ferme le samedi matin et des produits cuisinés variés sont proposés. Du savon à la graisse de porc a été testé et sera sans doute prochainement proposé. La ferme compte 5O truies et 800 porcs par an.
La visite de la ferme sera renouvelée en 2020.
Eric LABASTE – Eleveur de canards à Saint Long Les Mines
Les canards sont élevés en liberté, sans antibiotiques et sans vaccins mais avec beaucoup d’herbes. La
période de gavage est courte et faite avec du mais entier. La ferme propose aux Amapiens des magrets
mais aussi des tournedos et côtelettes ainsi que des kiwis jaunes et verts sans insecticides.
Il remercie les Amapiens pour leur compréhension. Préparer les commandes des Amaps prend du
temps aux producteurs. Il indique que la visite de la ferme sera reconduite.
Eric Labaste participe à un projet de relance de la filière blé dans les Landes. Le but est de monter une minoterie à Dax pour fournir, à terme, de la farine et des pâtes sans pesticides.
Matthieu FOLLET – Maraicher à Buglose
Un des enjeux de la production en bio est la diversité. En effet, la meilleure méthode est la rotation des cultures tous les 5-6 ans donc une production variée mais cela empêche toute spécialisation.
L’Amap est une solution pour écouler cette production diversifiée mais c’est aussi parfois un cassetête d’offrir toujours de la variété. Il faudrait pouvoir de temps en temps compléter avec des produits d’autres producteurs mais le système des contrats actuels ne le permet pas : le contrat amapien est-il à réinventer ?
Etienne CASTERA et Rémi BOURDET – Ferme Hordiller à Labatut
Eleveurs de bovins et poules pondeuses. Les contrats viande sont proposés en fonction de l’abattage.
La ferme Hordiller ne fait que de la vente directe (à la ferme, aux Amaps et sur les marchés). En 2019, les récoltes sont bonnes, les rendements sont très corrects pour du bio. La ferme est en autonomie totale pour l’alimentation.
Etienne remercie les Amapiens qui ont aidé à l’arrachage de plantes invasives. L’agriculture bio ou raisonnée demande plus de main d’oeuvre mais il y a pénurie de main d’oeuvre dans ce secteur.
Etienne recommande le film « Au nom de la terre ».
Fabienne et Dominique LABESCAU – La ferme de Libat à Pey
Producteurs de haricots verts, pommes de terre et oignons.
Fabienne remercie les Amapiens. Un GAEC a été créé avec son fils qui a installé un élevage de bovins.
Cet élevage compte des vaches normandes et 2 bordelaises (pour sauvegarder des races menacées).
La ferme pourra donc proposer des produits laitiers en 2020.
Philippe et Nathalie MILHAC – Producteur de fruits à Le Temple sur Lot
La ferme compte 10 hectares avec 1/3 de maraichage, 1/3 d’arboriculture et 1/3 de céréales.
L’organisation pour livrer l’AMAP de Labenne est assez complexe et passait jusqu’à présent par M.
Barajas qui accueillait la palette de l’AMAP. Aujourd’hui ce n’est plus possible et une nouvelle
organisation est envisagée. M. MILHAC va livrer les fruits en petit fourgon (emprunte CO2 moins
bonne) mais uniquement si les quantités justifient un déplacement.
La saison a été bonne pour les fruits, peu d’insectes et peu de maladies. Seule la vigne a souffert d’un coup de gel.
Leur fils s’installe comme maraicher.
Eglantine SHANO– Produits crétois (stockage des produits à Ondres)
Eglantine n’est pas productrice mais sélectionne les produits crétois dans « l’esprit des Amaps » avec un souci de transparence totale sur les conditions de production. Bien sûr, ce ne sont pas des produits locaux mais les produits crétois ne concurrencent pas de produits locaux.
L’AG s’est poursuivie par un buffet des produits de l’Amap.